Saterday P.M. ( with Gabriella Gray )

Le temps était court, ou long, passait-il vite ou lentement ? Il ne pouvait se résoudre à poser l'une des deux réponses. Il n'avait pas emmenagé il y a longtemps ici, en Floride avec son frère Evan, Adam et Lily, et depuis il avait cessé de s'ennuyer. Il avait fini par trouver le temps long dans le dernier pays où ils étaient, et ici tout était nouveau, il pouvait passer son temps dehors, même la nuit il y avait toujours des gens. Une sorte de nouveau parc de jeux. Et bien que voulant respecter les décisions de Adam, il n'avait pû s'empêcher d'assouvir sa soif une nuit. A ce souvenir sa gorge le gratta, comme irrité par de la craie, et il chassa de son esprit ses pensées. Debout devant la fenêtre de chez lui, puisque c'était désormais ce que cet endroit était, Alexandre suivait le contour des batîments des yeux, ou le passage de gens dans la rue. Le ciel était devenu d'un gris opâle tendre, et les premiers rayons atteignirent le haut d'un gratte-ciel. La réaction fut presque immédiate chez celui-ci. Désertant sa place devant la fenêtre, qu'il avait dû garder depuis la veille au soir, il fila vers la salle de bain. Evan, sur son passage, était assit sur le fauteuil, les jambes croisés posés sur la table basse. Alexandre passa par dessus dans une espèce de saut de biche exagéré, qui le fit rire, puis alla prendre une douche. L'eau qui coulait sur sa peau aussi lisse qu'une pierre plane semblait ne pas être accroché par les quelconques pores de sa peau. Elle glissait, comme s'il avait été imperméable, certaines gouttes ricochaient étrangement sur ses bras. Même lorsque l'eau était froide il la sentait tiède, ce qui était un certain avantage. Une fois douché, il se coiffa rapidement, à sa façon soit, et enfila un jean droit, un tee-shirt noir à col de chemisier blanc, et sortit de la pièce. Déjà la ville semblait s'être éveillé. Le bruit de la circulation au dehors semblait être le seul bruit dans la villa, excepté un murmure venant de la télé, et de la chambre de Lily qui téléphonait. Dans l'entrée, il finit par mettre des baskets noires simples, et se retourna dans un mouvement imperceptible.

« Je sors, je reviendrais peut-être ce soir. »

Être libéré du fardeau des parents, des responsabilités, des dangers, ça avait son avantage. Il avait parlé comme si quelqu'un s'était trouvé face à lui, ce qui effectivement n'était pas le cas, mais il savait très bien que tous dans la maison l'avait entendu. La porte ne fit aucun bruit quand il la referma derrière lui. Le vent était léger, si on demandait la température a Alexandre, il aurait dit parfaite, donc dans les 20°c, seulement à un 'humain' il aurait sûrement répondu bien pour la saison, c'est ce que l'on disait à la télé. D'un pas leste et aérien - pourquoi pas -, il se mit à marcher au hasard dans la rue, humant l'air en plissant légèrement les yeux. Un sifflement inaudible s'échappa de ses lèvres, il aurait été horrible d'être privé d'odorat, il y avait dans cette ville tant d'odeurs diffèrentes, elle semblait en avoir infiniment, et tous ces gens aussi. Le soleil contre sa peau produisait une espèce de petit scintillement comme s'il avait été légèrement mouillé. C'était imperceptible, en le voyant de face avec un peu de recul, on aurait simplement dit qu'il avait l'air étrangement "lisse". La journée précèdente il l'avait passé sur la plage, à regarder la mer inlassablement assaillir les millions de grains blancs imperturbabes, immobiles. Plusieurs personnes l'avaient abordés, mais n'étaient pas resté longtemps. Soit d'autres gens qu'ils connaissaient arrivé, soit intimidés par Alexandre - car oui c'était possible - ils disaient devoir partir. Mais la solitude ne le gênait pas trop, depuis le temps, cela ne le touchait pas plus que ça. Parfois il regrettait ses années d'humain, avec ses amis. Mais il devait bien se faire une raison, et puis il avait toujours sa famille vampirique et Charline, son unique amie allons nous dire. Car même si la solitude ne le dérangeait pas, la compagnie était vivement apprécié, de plus si elle était agréable. En y pensant, cela lui fit penser à l'amertume de Adam quand il avait constaté que Lily leur nouvelle soeur, n'avait éveillé aucun sentiment amoureux chez l'un des deux jumeaux. Depuis sa transformation, il n'avait aimé personne. Etrange à dire. Bien sûr il aimait son frère, et aussi Adam et Lily d'une certaine façon. Il avait aimé d'une autre façon encore, les quelques humaines qu'il avait tué après avoir passé quelque temps avec elles, pas assez pour les garder en vie, pas assez pour les changer en vampire, mais assez pour les tuer. De nouvelles images envahirent son esprit, qu'il repoussa de nouveau.

N'importe quel passant le voyant aurait pû croire qu'il était serein et calme. Un masque imparable, qui ne se laissait que difficilement distraire, si il souhaitait que l'on voit tel ou tel sentiment sur ses traits, c'était fait. Une chance, si on avait pû lire en lui comme dans un livre, plus personne ne l'approcherait. C'est ce qu'avait un jour dit son frère, après un contact - une dispute plus précisément, où ils en étaient venus aux mains. Finalement, laissant son odorat le guider, il arriva devant le parc, le même devant lequel il était déjà passé sans s'y arrêter. A ce moment cela ne l'avait pas attiré, aujourd'hui il sentait qu'il allait sûrement y passer une bonne partie de la journée, a moins que quelque chose ne le détourne de ce projet. Il entrait par le grand portail noir grand ouvert, quand il frôla une jeune femme. Vampire. Il tourna la tête, en une fraction de seconde leurs regards rougeoyants se rencontrèrent. La lèvre de l'inconnue frémit, dévoilant légèrement une dentition irréprochable et blanche. Une odeur de bois et d'herbe coupé exhalait d'elle. L'échange silencieux dura une demi-seconde, peut-être moins, personne ne le remarqua. Cela arrivait constamment, de croiser des vampires s'entend. Souvent cela se résumait à ça, une espèce d'échange poli, parfois certains venaient complétement lui parler. Par contre, si l'odeur repérable assez loin d'un loup lui parvenait, il changeait de direction, les réactions de cette race là étant assez incontrôlable et mettant en danger leurs deux espèces. Pendant un moment il marcha sans but dans le parc, et finit par s'asseoir sur un banc libre en bois. Les jambes croisés, un bras étalé sur le dossier, il avait un air détaché, pensif. Certains passants le dévisageaient, certains gardaient fixement le regard au sol, à se demander comment ils devinaient la route. A un moment il croisa le regard d'une fillette qui se cramponna à sa mère quand elle vit ses yeux rouges. Normal, elle n'en avait sûrement jamais vu. C'était un vrai plaisir que de pouvoir se dévoiler au vu de tous, les yeux rouges étant devenu un phénomène de mode en amérique, il passait simplement pour un de ces garçons qui s'essayaient aux lentilles de couleur. C'était aussi courant que les yeux violets ou oranges ici. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres. Sa main qui n'était pas sur le dossier, tapotait le siège en bois comme battant un rythme inaudible. Sa tête bougeait de temps à autre, regardant là ou là. Des gestes normaux qui pourtant lui avaient demandé du temps pour paraitre normaux, habituels, alors que l'immobilité était si plaisante.

Il se contentait de regarder les gens passer l'air ailleurs, quand un adolescent sur des rollers passa à vive allure. Ce n'était rien, seulement il bouscula une jeune femme lui faisant manquer d'équilibre. L'adolescent ne marqua même pas un arrêt, et continua sa route sans se retourner. D'un mouvement trop fluide pour paraitre anormalement rapide, il rattrapa en quelque sorte la jeune femme, posant sa main sur son épaule pour lui faire retrouver son équilibre. Ses cheveux noirs tombaient lâchement sur ses épaules, le soleil faisant jouer des reflets bleutés entre les mèches.

« Pas de mal ? C'est pas très classe de s'enfuir après avoir
bousculé une demoiselle comme vous. »

Un sourire s'installa sur ses lèvres fines, il semblait amical, et son regard ne trahissait aucune mauvaise intention tandis qu'il retirait la main de l'épaule de celle-ci, même si elle ne sentirait pas la froideur de sa peau à travers ses vêtements, autant ne pas prendre de risque inutile.

Nombre de messages : 11 Age : 27 Date d'inscription : 06/03/2009

[ Désoler si je ne fait pas un long post pour le tien , mais j'ai beaucoup de mal à faire beaucoup de lignes ]

Gabriella s'était vêtut d'un slim noir foncé et d'un très jolie haut bleu lègerement moulant qui lui allait très bien . Elle s'était laisser les cheveux long aujourd'hui , c'était asser rare chez elle car la plupart du temps elle se contanter de faire un queue . Elle s'était rendue au parc histoire de prendre un peut l'air et de se balader un peu pour connaître un peu la ville car elle vener tout juste d'arriver . Elle marcher tranquillement jusqu'à ce qu'elle se fasse bousculer par un adolescent sur des rollers , heureusement un jeuune homme la rattrapa .

- Merci de m'avoir rattraper , sa va je ne me suis fait mal nul part . A croire que je n'est pas de chance , je vient d'arriver dans cette ville et je me fait déjà bousculer !

Apparement, bien qu'il ait posé qu'une attention distraite sur les passants, l'attitude de la jeune femme semblait démontrer qu'elle n'était pas pressée. Ce qui était rarement le cas lorsqu'on se trouvait dans un parc, mais tout de même, elle aurait pû avoir l'air pressée, par un rendez-vous ou une heure à respecter quelconque. La peau hâlée de l'inconnue avait un espèce d'arôme piquant. Insensiblement, Alexandre eut un geste d'approche. Imperceptible, invisible pour tout oeil normal. Il n'eut aucun mal à arrêter ce geste, ne changeant en rien le sourire léger et insouciant affiché sur son visage. Un parfait petit ange, un air sage et doux continuellement peint sur ses traits. A distance normale de la jeune femme, il étudiait ses traits et ses gestes de quelques coups d'oeil, essayant déjà de cerner un bout de caractère. Elle ne semblait pas trop timide, du moins pas jusqu'à ce que cela soit handicapant, puisqu'elle se mit à lui parler sans hésitation visible dans la voix. Un soprano légèrement vibrant. Alors elle venait d'arrivé, bien qu'il se dise nouveau, cela faisait tout de même six mois qu'il était ici, ce qui à ses yeux étaient une durée très courte. Il répondit à ses paroles avec son habituel ténor profond, qui aurait ressemblé à un murmure si il n'était pas aussi clair et distinct à toutes oreilles.

« C'est normal, je me voyais mal vous regardez sans bouger.
Bah, vous avez eu de la chance que je sois là, fit-il avec un air
légèrement amusé. Ca fait un bout de temps que je suis ici, si
je peux vous être utile pour quoi que ce soit n'hésitez pas. »

Sourire bis. Son vouvoiement semblait aussi respectueux que flatteur, il avait l'habitude de vouvoyer les gens, peut-être la politesse permanente faisait-elle partie de son apparence extérieure. Si ouverte et se rapprochant le plus possible de ce que les gens appréciaient, on pensait peu souvent à nourrir de mauvais soupçons à son égard. Ce qui était une erreur sans doute, qui sait de quel acte était-il capable ? Mieux valait-être méfiant que trop confiant. Enfin, lui cela l'arrangerait beaucoup, si ce n'était pas un but il n'y aurait pas de cause particulière pour se montrer aimable à tous moments. Appuyé sur sa jambe gauche tendue, une main dans une poche, Alex balançait légèrement sa main libre, puis fini par la faire glisser dans ses cheveux, rejetant ses mèches en arrière. Comme il savait qu'il n'avait rien à faire et qu'il ne réfléchissait pas à deux fois aux choses, il choisit de faire les présentations maintenant plutôt que d'attendre qu'elle dise son nom.

« Je m'apelle Alexandre Marks, j'ai quitté l'europe pour
venir ici, il y a six mois. Je trouve cet état charmant,
soupira t-il en regardant vaguement autour d'eux avec
satisfaction. Pas vous ? »

Il y avait une réelle bonne humeur dans sa voix. Avait-il une raison qui aurait pû le pousser à ne pas l'être ? C'était un réel bonheur que de ne pas être confiné dans les villes de mauvais temps, où il fallait faire semblant de sentir le froid qu'il faisait. Pouvoir se dévoiler à tous vents face au disque solaire brûlant était proprement divin. Son regard se posa brièvement sur le soleil en question. Contrairement à un oeil qui serait ébloui par l'éclat de celui-ci, il distinguait avec netteté la sphère jaune orangé. Puis ses yeux se reposèrent sur sa nouvelle companie, attentif et calme. C'était une manie de fixer les gens dans les yeux, parfois cela contrariait, irritait ou faisait rougir les gens, résultat d'une montée de sang dans les tissus les plus proches de la peau par ailleurs, bien que son regard ne soit jamais impersonelle et désagréable, c'était juste les gens. Leur réaction habituelle.

Nombre de messages : 11 Age : 27 Date d'inscription : 06/03/2009

[ J'essayerais ]

Gabriella souriat donc au jeune homme qui se tenait en face d'elle , certaines personnes étaient tout de même très acceuillants dans cette ville mais on ne pouvait pas dire sa de celui qui l'avait bousculer et qui ne s'était même pas arreter . Le jeune homme lui dit ensuite son prénom , elle le regarda toujours en souriant .

- Et bien enchantée Alexandre , je m'appelle Gabriella . C'est vrai que c'est beau ici , moi je vient de Los Angeles .